Securing a robust AML/CFT Framework against Illicit Financial Flows in Sub-Saharan Africa (SecFin)
"SecFin" est un projet de coopération à l'échelle continentale visant à contribuer à la lutte contre les flux financiers illicites (IFF), les activités de blanchiment d'argent (ML), le financement du terrorisme (TF) et la criminalité transnationale organisée (TOC) en Afrique subsaharienne. Le projet représente la quatrième phase du programme CIVIPOL AML qui a débuté en 2015. SecFin élargit cette action sur la lutte contre les IFF en collaboration avec Expertise France (en chef de file), la GiZ (Allemagne), la FIIAPP (Espagne) et la Swedish Tax Administration (administration fiscale suédoise).
Contexte
Au cours de la dernière décennie, les flux financiers illicites en provenance d'Afrique ont atteint un niveau presque équivalent au montant total annuel de l'aide publique au développement (APD) et des investissements directs étrangers (IDE) reçus par ces pays. Ce volume considérable de capitaux générés et déplacés de manière illicite met non seulement en péril l'intégrité des systèmes financiers et le développement socio-économique du contient en privant les pays de ressources dont ils ont besoin, mais a également un impact dévastateur sur la gouvernance, l'État de droit et la sécurité collective des pays. En effet, une grande partie de ces flux financiers illicites (FFI) est blanchie et/ou utilisée pour alimenter la corruption, le crime organisé, le terrorisme et d'autres activités nuisibles. La criminalité transnationale organisée (TOC) et le terrorisme constituent des menaces directes graves pour la sécurité sur le continent africain et dans le monde.
C'est dans ce contexte que l'Union européenne (UE) et ses États Membres veulent contribuer à la lutte contre les IFF, le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme, et la criminalité transnationale organisée en Afrique subsaharienne à par le biais de son programme "AML/CFT" (Anti-money laundering/counter financing of terrorism). L'UE a lancé une nouvelle phase de ce programme de coopération qui vise à renforcer les capacités des pays et la coopération internationale en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ce qui contribue à une meilleure mobilisation des ressources, et au renforcement de la sécurité en Afrique subsaharienne.
Un consortium de partenaires de mise en œuvre de l'UE a été sélectionné pour mettre en œuvre ce nouveau programme dans le but d'atteindre les objectifs suivants :
- Renforcer les capacités nationales, y compris les organes de contrôle/réglementation, l'application de la loi, le recouvrement d'actifs et les capacités judiciaires pour prévenir et répondre aux FFI liés à la criminalité transnationale organisée et au financement du terrorisme, conformément aux évaluations nationales de risques, aux conclusions des évaluations mutuelles nationales, et ainsi améliorer la conformité avec les normes du GAFI ;
- Renforcer l'efficacité de la coopération régionale et internationale et du partage d'informations dans la lutte contre les FFI, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ;
- Sensibiliser les secteurs public et privé à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, afin de promouvoir une plus grande transparence et une plus grande responsabilité parmi les acteurs clés de la lutte contre les FFI, le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la criminalité organisée.
Méthodologie d'Implémentation
Ces objectifs seront mis en œuvre par le déploiement de cinq équipes : un bureau central de gestion de projet (PMU) basé à Bruxelles, en Belgique, chargé de piloter l'action, ainsi que quatre hubs régionaux, au Cameroun, au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie, chargés de la mise en œuvre des activités. La prise en charge du grand nombre de pays ciblés par cette action nécessitera différents niveaux d'intensité, en particulier pour l'engagement au niveau national :
- Un programme de formation commune, offrant des formations prêtes à l'emploi à tous les pays bénéficiaires ayant fait une demande dans le cadre du mandat de l'action ;
- Une option de facilité pour aider les pays présentant des défaillances systémiques dans leur cadre de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme à améliorer leur conformité technique avec les normes du GAFI ;
- Un programme à haute intensité pour fournir un soutien à plus long terme à des pays sélectionnés, répondant à un problème spécifique et de grande envergure auquel la juridiction est confrontée, notamment en ce qui concerne les principales recommandations du GAFI et/ou les résultats immédiats.
Le projet en chiffres
46,5 Mn €
Budget global
Chronologie
-
août 2024
Début du projet
-
août 2028
Project End Date
À propos du projet
Statut du projet
En cours
Type de financement
Union Européenne
Type de contrat