Expert formation des formateurs. Ingénierie de la formation

Le « Programme d'Appui à la composante police du G5 Sahel » (CPG5 MALI) se fonde sur une approche intégrée et cohérente de l’appui aux services de la BIS (Brigade d’Investigations Spécialisée), unité de la Composante Police de la Force conjointe du G5 Sahel au Mali, dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la criminalité transfrontalière, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.

Afin d’améliorer la judiciarisation de l’action de la Force conjointe du G5 Sahel, il vise à renforcer l’intégralité de la chaîne pénale malienne, allant de la gestion des scènes de crime ou l’arrestation de criminels jusqu’à l’instruction des affaires par le PJS (Pôle judiciaire spécialisé) et le jugement de celles-ci. Cet appui à la judiciarisation doit permettre de s’assurer que les criminels se retrouvent jugés et à l’inverse, que les innocents ne soient pas victimes d’erreurs ou arbitrairement maintenus en détention.

Le programme a pour objectifs spécifiques de :

1. Consolider les capacités d’action et l’efficience de la BIS, dans le respect des droits humains et des normes juridiques.
2. Consolider les maillons de la chaîne pénale en amont et en aval de la BIS, dans le respect des droits de l’homme et des normes juridiques en vigueur.

Ce projet d’une durée de 18 mois, a débuté en janvier 2020, il s’attache à la mise en œuvre d’un plan d’actions, qui se décline en plusieurs objectifs :

1. Renforcement des capacités opérationnelles, fonctionnelles et organisationnelles de la BIS et affirmation de son rôle central dans le dispositif judiciaire antiterroriste ;
2. Rénovation des locaux de la BIS et du PJS, sécurisés, opérationnels et adaptés à leurs missions ;
3. Ouverture d’une antenne de la BIS à MOPTI ;
4. Renforcement des capacités judiciaires des primo-intervenants 

Soutien aux magistrats du PJS afin que les dossiers traités par la BIS aboutissent à des condamnations ;

1. Amélioration de la coopération entre les différents services et acteurs de la chaine pénale, sous l’égide du PJS ;
2. Renforcement du lien entre la population et les forces de sécurité, rétablissement de la confiance, permettant notamment le retour du renseignement.

1. . DESCRIPTION DE LA MISSION

1. Objectif général

L’expert aura en charge de dispenser une formation pédagogique à des cadres de niveau officiers subalternes ou sous-officiers supérieurs de la gendarmerie malienne, appartenant notamment à la Direction des Ecoles de la Gendarmerie, afin de leur inculquer les méthodes et techniques de formation (formation de formateurs), en vue de renforcer les capacités professionnelles et opérationnelles des personnels affectés aux missions principales de la gendarmerie (Police Judiciaire, Intervention Professionnelle et Renseignement), en lien avec la mission de gendarmerie prévôtale.

L’objectif à atteindre est de permettre l’émergence d’un vivier de cadres qualifiés, en capacité de servir de formateurs-relais dans les unités de gendarmerie, en vue de former les exécutants aux missions de base de la gendarmerie.

Une présentation officielle et physique de la mallette pédagogique sera faite devant les autorités de la gendarmerie, en présence de tous les acteurs.

Les modules ainsi élaborés, et destinés à la formation des gendarmes, resteront la propriété du bénéficiaire et pourront être intégrés à la formation initiale et continue des militaires de la gendarmerie.

2. Description des tâches

L’expert sera chargé de :

• Elaborer les contenus des modules de formation.
• Animer l’action de formation en utilisant les différents outils et techniques pédagogiques notamment les méthodes expositives, interactives et impliquantes et par conséquent professionnalisantes.
• Remettre aux stagiaires tous les documents sur les méthodes et techniques pédagogiques de formation ainsi qu’une mallette pédagogique incluant les modules de formation écrits.
• Evaluer, tout au long de la formation, les nouvelles compétences acquises.

3. Résultats attendus

A l’issue de la formation, les stagiaires seront capables de :

• Utiliser les modules de formation et la mallette pédagogique définis par l’expert ;

• Mettre en œuvre les techniques de formation propres aux forces de sécurité ;
• Prendre en main un groupe de stagiaires et les amener au résultat attendu en matière d’acquisition de compétences.

4. Méthodologie

La mission débutera par un briefing avec les experts du projet sur les objectifs de la session, sa méthodologie de mise en œuvre et les résultats / livrables attendus.

Des contacts quotidiens seront entretenus avec l’équipe projet afin d’évaluer la progression, les difficultés ou la capacité de réception des stagiaires et procéder à des aménagements éventuels. L’équipe projet entretiendra, quant à elle et pour les mêmes raisons, des contacts fréquents avec la Direction Générale de la Gendarmerie (DGGN).

Comme indiqué supra, compte tenu de l’important travail de rédaction qui est à réaliser en dehors des créneaux de formation, l’expert sera amené à travailler les samedis

1. . PROFIL DE L’EXPERT

1. Qualifications de l’Expert
   • Diplôme d’études supérieures ou équivalent
   • Compétent dans le domaine de l’ingénierie de formation, spécialiste dans la rédaction des modules de formation, dans les méthodes et techniques pédagogiques propres aux forces de sécurité intérieure
   • Très bonne maîtrise des techniques d’animation et excellente expression orale.
   • Bonnes capacités pédagogiques et rédactionnelles.
   • Parlant français.
2. Expérience professionnelle générale et spécifique
   • Expérience professionnelle dans un contexte international de crise, de préférence dans les pays de l’Afrique sub-saharienne.
   • Expérience de la conception de modules de formation en Afrique.
   • Connaissance de l’organisation des forces de sécurité intérieure.
   • Maîtrise des outils informatiques : Word, Excel
3. Documents à fournir
   • CV professionnel indiquant l’expérience dans le domaine de l’ingénierie de formation
   • Toutes attestations de stage en rapport avec la spécialité recherchée.

1. . CONDITIONS SECURITAIRES

1. Transports et déplacements à Bamako

L’expert sera accueilli à l’aéroport de Bamako par un membre de l’équipe projet, ses déplacements seront effectués en véhicule civil dans Bamako avec un chauffeur mis à disposition.

2. Séjour et hébergement

L’expert sera logé dans un hôtel référencé sur Bamako.

La restauration méridienne et vespérale est assurée au sein de l’hôtel qui dispose d’un restaurant.

Les déplacements non professionnels ou séjour extérieur à l’hôtel sont autorisés dans les limites de la ville de Bamako.

Le chef de projet CIVIPOL assure le lien avec l’expert et pourvoie à ses besoins professionnels et personnels.