Le programme financé par l’Union européenne (DG NEAR) : Soutien au renforcement de la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains dans les Balkans occidentaux (EU4FAST), a été lancé le 1er juin 2023, pour une durée de quatre ans[1]. Ce programme, au profit de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo[2], de la Macédoine du Nord, du Monténégro et de la Serbie, a franchi quelques étapes importantes depuis sa phase de lancement.
Consortium meeting dans le cadre du Programme “SUPPORT TO STRENGTHEN THE FIGHT AGAINST SMUGGLING OF MIGRANTS AND TRAFFICKING IN HUMAN BEINGS IN THE WESTERN BALKANS”
Du 02 au 06 octobre, un consortium meeting s’est tenu à Jahorina, près de Sarajevo, réunissant plus de 90 intervenants. Autour de Civipol, la Direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) ainsi que la Croatie et la Hongrie[3] ont constitué une équipe ambitieuse et proactive. La rédaction d’un plan opérationnel a été entreprise, sur des propositions structurantes et stratégiques de la part de Civipol, dont la portée régionale et européenne a été soulignée. La DG NEAR a par ailleurs salué l’investissement de l’ensemble des agences locales et européennes engagées autour des acteurs du programme EU4FAST dans la recherche de synergies et de coopérations. De manière plus concrète, le renforcement des compétences spéciales des juges pour garantir la réponse judiciaire a notamment été évoqué.
Mission d’évaluation à la frontière bosniaque dans le cadre du Programme “SUPPORT TO STRENGTHEN THE FIGHT AGAINST SMUGGLING OF MIGRANTS AND TRAFFICKING IN HUMAN BEINGS IN THE WESTERN BALKANS”
Du 23 au 27 octobre, l’équipe Civipol du programme EU4FAST, accompagnée d’un officier de liaison de la République de Croatie et d’un officier de la police aux frontières de Bosnie-Herzégovine, a réalisé une mission d’évaluation sur les frontières vertes de l’Ouest et du Nord-Ouest de la Bosnie-Herzégovine. Cette mission visait à rencontrer les unités de première ligne afin d’observer leurs pratiques et d’identifier le matériel dont elles disposent. A l’issue de l’identification de leurs besoins réels sur les trois niveaux de la gestion des frontières (macro, méso et micro), le renforcement des moyens des forces coordonnées et transfrontalières dans la lutte contre le trafic le migrants et la traite des êtres humains sera envisagé. Les actions qui seront conduites sur cette partie de la frontière seront réalisées sous la direction de Civipol, avec la participation active de la Croatie et de Frontex.
Visite du salon MILIPOL à Paris dans le cadre du Programme “SUPPORT TO STRENGTHEN THE FIGHT AGAINST SMUGGLING OF MIGRANTS AND TRAFFICKING IN HUMAN BEINGS IN THE WESTERN BALKANS”
Le 13 novembre, Civipol a organisé, avec le soutien de la DCIS et du bureau Soutex, la venue et l’accompagnement d’une délégation officielle issue de cinq pays des Balkans occidentaux[4] dans le cadre du salon MILIPOL qui s’est tenu à Paris du 11 au 14 novembre. Des magistrats, des techniciens et des décideurs ont été conviés à participer à cet évènement suivant des objectifs particuliers pré-identifiés. Pour les magistrats, il s’agissait de leur présenter les nouvelles technologies et doctrines de pratiques judiciaires en matière de recherche et de prélèvement de la preuve digitale. Pour les techniciens, il s’agissait de leur exposer les capacités indispensables d’interopérabilité des dispositifs avec les structures européennes voire internationales. Enfin, pour les décideurs, il s’agissait de leur montrer l’importance de la recherche de complémentarité avec l’action humaine, de la continuité de l’action dans l’espace et dans le temps mais aussi des capacités de projection rapide. Cette visite a constitué une étape importante dans l’identification des besoins des bénéficiaires du programme EU4FAST.
Le programme EU4FAST entrera dans sa phase opérationnelle à partir de janvier 2024, conformément au nouveau calendrier de travail qui a été élaboré avec la DG NEAR.
[1] Pour rappel, CIVIPOL codirige ce programme en consortium avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), le ministère de l’Intérieur italien, le Centre néerlandais de coopération juridique internationale (CILC), le ministère de l’Intérieur autrichien et la Police fédérale allemande.
[2] Cette désignation est sans préjudice des positions sur le statut du Kosovo et est conforme à la résolution 1244/1999 du Conseil de sécurité des Nations unies ainsi qu’à l’avis de la CIJ sur la déclaration d’indépendance du Kosovo.
[3] Il s’agit des deux Etats membres associés à l’action sous la coordination de CIVIPOL.
[4] Il s’agissait de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Macédoine du Nord, du Monténégro et du Kosovo.